À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2025, nous soulignons l’engagement des spécialistes en genre du projet Gestion Inclusive du Fonds Minier en faveur de la Paix et de la Stabilisation (GIFM/PS). Leur travail au Burkina Faso contribue activement à l’autonomisation des femmes et à la promotion de l’égalité des genres. À travers leurs actions, ces spécialistes renforcent la participation des femmes et des groupes marginalisés dans le développement local, tout en soutenant des initiatives inclusives répondant aux besoins spécifiques des communautés.
Voici les contributions des spécialistes en genre du projet, qui témoignent de leur engagement pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres :
Un engagement continu pour l’autonomisation des femmes
Par Esther Boro, Spécialiste en égalité des genres et inclusion
La célébration de la Journée internationale des droits des femmes est une occasion de faire le point et de réfléchir aux actions à entreprendre pour renforcer l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que pour réduire les inégalités au sein de nos communautés. Bien que des progrès aient été accomplis grâce à la stratégie de genre mise en place au Burkina Faso, les femmes, en particulier celles résidant en milieu rural, rencontrent encore des obstacles pour accéder aux ressources et aux services essentiels, tels que la terre agricole, l’éducation, la santé, la formation professionnelle et l’information. Cette réflexion nous invite à une prise de conscience collective, afin que les femmes, malgré les obstacles rencontrés, puissent réellement devenir actrices de leur propre développement
Un des principaux défis à l’autonomisation économique des femmes rurales réside dans l’accès limité à la terre, alors que l’agriculture reste leur principale source de revenus. Malgré la lourde charge des tâches domestiques, ces femmes luttent sans relâche pour subvenir aux besoins de leurs foyers. Cependant, les inégalités de genre persistent, freinant ainsi leur émancipation. À cet égard, une femme de ma communauté a dit en dioula : « On nous donne de petits lopins de terre, souvent non fertiles, mais lorsque cette terre commence à être productive, le propriétaire nous l’arrache ». Ces propos illustrent la volonté de certaines femmes rurales de sortir de la précarité, mais elles se heurtent malheureusement à des obstacles socioculturels profondément enracinés. L’autonomisation des femmes est cruciale, et pour y parvenir, il est essentiel de favoriser leur participation active aux programmes de développement.
C’est pourquoi, en tant que femme et spécialiste des questions de genre, je reste convaincue de l’importance de ma contribution. Cela reflète mon engagement quotidien dans le cadre du Projet GIFM/PS , où nous travaillons sans relâche pour garantir une meilleure prise en compte des enjeux d’égalité, d’inclusion et d’autonomisation des filles et des femmes dans la gestion du fonds minier, dans les différentes zones d’intervention du projet.
Lors de mes séances de sensibilisation et échanges, j’ai invité les femmes de Houndé à faire de la journée du 8 mars 2025 un moment de réflexion sur la question du fonds minier et sur leur autonomisation. Je suis convaincue que le sourire d’une femme épanouie est une véritable source de vie pour sa communauté et pour l’humanité tout entière. Ainsi, ce projet répond de façon significative aux priorités du gouvernement burkinabè et s’inscrit pleinement dans le thème de la Journée du 8 mars : « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».
L’autonomisation des femmes au cœur du projet GIFM/PS
Par: Léonie Ouangrawa-Koudougou, spécialiste genre et inclusion
La Journée internationale des droits des femmes est l’occasion de marquer une pause pour réfléchir aux conditions de vie et de travail des femmes, leur rôle et leur place dans la société. C’est aussi un moment pour prendre des engagements concrets en faveur de leur développement socioéconomique. Cette journée permet de sensibiliser et de discuter des actions nécessaires à la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes.
Au Burkina Faso, une analyse contextuelle révèle que, bien que les femmes et les filles constituent plus de la moitié de la population, elles continuent à faire face à des inégalités persistantes. Ces inégalités se manifestent dans divers secteurs et niveaux, affectant l’accès et le contrôle des ressources, des facteurs de production, des informations, des services, des opportunités, ainsi que la prise de décision.
L’origine de ces inégalités réside principalement dans les contraintes socioculturelles, et leurs conséquences ont des impacts économiques, sociaux, politiques et environnementaux majeurs. Réduire ces inégalités est donc primordial pour améliorer les impacts des actions de développement, tant au niveau national qu’au niveau local. L’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes sont des enjeux essentiels pour le respect des droits humains et préalables à un développement humain durable sur les plans économique, social et environnemental.
Dans le cadre de ce projet, un diagnostic participatif, sensible aux enjeux de genre, a été réalisé pour évaluer les capacités de mise en œuvre du fonds dans les trois localités du projet, Houndé, Boudry, et Gaoua. Ce diagnostic a révélé des besoins spécifiques en matière de renforcement des capacités, notamment dans le domaine du genre. À Boudry, des actions de formation et de sensibilisation seront menées au profit des femmes, avec un accent particulier sur des thématiques telles que le leadership féminin, la participation de la femme à la gouvernance locale et l’entrepreneuriat féminin, afin de favoriser leur implication effective dans la gestion du fonds minier.
Bonne célébration du 8 mars à toutes les femmes du monde entier, particulièrement à celles bénéficiaires du projet GIFM/PS.
