Source essentielle d’eau douce en Afrique, le lac Tchad était l’un des plus grands lacs du continent. Selon la Commission du bassin du lac Tchad, le lac a rétréci de plus de 90 % au cours des 60 dernières années en raison des sécheresses et de la baisse des précipitations. Il est désormais confronté à un avenir climatique incertain.
Selon les Nations unies, près de 30 millions de personnes dépendent de cette étendue d’eau.
Le Canada répond à l’ensemble des problèmes complexes auxquels la région est confrontée, y compris la crise climatique. Le ministre canadien du développement international, Harjit Sajjan, s’est récemment rendu au Tchad, ainsi qu’en Éthiopie et en Égypte, où il a réaffirmé l’engagement du Canada en Afrique.
“La confluence des crises d’aujourd’hui a retardé le progrès vers les Objectifs de développement durable des Nations Unies en Afrique et a augmenté la vulnérabilité des pays les moins développés du continent”, a déclaré le ministre Sajjan dans un communiqué de presse.
Pour s’informer sur le travail de développement au Tchad, il a rencontré des partenaires canadiens, dont Martin Blackburn, directeur régional terrain pour le nouveau projet d’Alinea, qui visent à la conservation du bassin du lac Tchad avec un fort accent sur l’égalité des genres et la réduction des conflits.
Financé par Affaires mondiales Canada, le projet de conservation du bassin du lac Tchad vise à renforcer la résilience climatique des écosystèmes et des communautés marginalisées structurellement vulnérables aux changements climatiques. En mettant l’accent sur les femmes et les jeunes, l’équipe du projet appliquera des solutions climatiques fondées sur la nature dans six sites de zones humides RAMSAR du bassin du lac Tchad au Cameroun, au Niger et au Tchad.
“Les zones humides de la région du bassin du lac Tchad sont particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques, ce qui rend encore plus vulnérables les millions de personnes qui en dépendent pour leur subsistance, en particulier les femmes et les jeunes”, a déclaré M. Blackburn.
“Au cours des trois prochaines années, nous soutiendrons activement les communautés dans le développement et l’application de solutions climatiques basées sur la nature afin d’assurer une résilience environnementale et socio-économique à long terme”.
L’équipe du projet utilisera une approche intégrée pour améliorer la conservation et la restauration des zones humides et des paysages agricoles adjacents, ainsi que pour contribuer à l’utilisation durable et équitable des écosystèmes. En outre, une approche de consolidation de la paix dans le domaine de l’environnement et l’application des connaissances et pratiques traditionnelles, locales et autochtones contribueront à réduire les conflits locaux liés à l’utilisation et à l’accès aux ressources.
Les partenaires régionaux et locaux de ce projet comprennent la Commission du bassin du lac Tchad (l’autorité intergouvernementale responsable de la gestion des ressources en eau du bassin), ainsi que des organisations de défense des droits des femmes et des organisations de jeunes.
Les partenaires techniques de mise en œuvre sont les suivants :
- Le Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO), apportera son une expertise de pointe en matière de télédétection et de systèmes d’information géographique.
- Le Centre autochtone des ressources environnementales (CARE), apportera une expertise en matière de pratiques traditionnelles, locales et autochtones.
- L’Association canadienne pour les Nations unies (UNAC) soutiendra l’autonomisation des jeunes en mettant l’accent sur les jeunes femmes et les filles.
- Wetlands international Afrique apportera ses connaissances et son expérience en matière de restauration des zones humides.
- Le Centre pour la promotion des droits de l’homme et du développement en Afrique (CPHDA) mènera des actions de consolidation de la paix et de mobilisation communautaire.
Canada announces gender-transformative conservation project for Lake Chad Basin
An essential source of freshwater in Africa, Lake Chad was once one of the largest lakes on the continent. According to the Lake Chad Basin Commission, it has shrunk by more than 90 per cent over the past 60 years due to droughts and decreased rainfall. It now faces an uncertain climate future.
Nearly 30 million people rely on this body of water, according to the United Nations.
Canada is responding to the complex set of issues facing the region, including the climate crisis. Canadian Minister of International Development Harjit Sajjan recently visited Chad, as well as Ethiopia and Egypt where he reaffirmed Canada’s engagement in Africa.
“Today’s confluence of crises has set back progress toward the UN Sustainable Development Goals across Africa and increased the vulnerability of the continent’s least-developed countries,” said Minister Sajjan in a news release.
To learn about development work in Chad, he met with Canadian partners including Martin Blackburn, Regional Field Director for Alinea’s new project working on gender-transformative conservation in the Lake Chad Basin.
Funded by Global Affairs Canada, the Lake Chad Basin Conservation Project aims to enhance the climate resilience of ecosystems and marginalized communities structurally vulnerable to climate change. With a focus on women and youth, the project team will apply nature-based climate solutions to six Lake Chad Basin RAMSAR wetland sites in Cameroon, Chad and Niger.
“Wetlands in the Lake Chad basin region are particularly vulnerable to the impacts of climate change, making the millions of people who depend on them for their livelihoods even more vulnerable, especially women and youth,” said Blackburn. “Over the next three years, we will be actively supporting communities in their development and application of nature-based climate solutions to ensure long term environmental and socioeconomic resilience.”
The project team will use an integrated approach to achieve better conservation and restoration of wetlands and adjoining agricultural landscapes, as well as contribute to sustainable and equitable use of ecosystems. Additionally, an environmental peacebuilding approach and the application of traditional, local and Indigenous knowledge and practices will help reduce local conflict related to use and access of resources.
Regional and local partners on this project include the Lake Chad Basin Commission (the intergovernmental authority responsible for managing the basin’s water resources), as well as women’s rights and youth-led organizations.
Technical implementing partners include:
- The Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO) will provide expertise in remote sensing and geographic information systems.
- The Centre for Indigenous Environmental Resources (CIER) will brings its expertise in traditional, local and Indigenous practices to the project.
- UN Association Canada (UNAC) will support youth empowerment with a particular focus on young women and girls.
- Wetlands international Afrique will provide extensive wetland restoration knowledge and experience.
- The Center for the Promotion of Human Rights and Development in Africa (CPHDA) will lead peacebuilding and community mobilization actions.